Le camp Simpatong

Pour cause de nouveau Ring au Bangla Stadium, Juliette et moi migrons de force à 3 sur une mobylette à 2 km de Patong dans la colline...direction le camp Simpatong, un bon camp d'entrainement de l'ile.

On arrive à 17h et tout le monde est parti faire son footing. Il y a deux rings, dont l'un est bourré de trous, pas mal de sacs de frappe etc...Juliette prend donc son cours (300 baths) avec un des 3 entraineurs qui lui fait faire du PAO pendant que peu a peu tout le monde revient de son footing. Majorité de Thaïs et pas mal de Français, présence d'un thaï qui vient de Bangkok et qui vient de passer a la télé dernièrement...Il commence sa séance de PAO et on voit tout de suite que c'est un autre niveau...puissant...infatigable...un vrai thaï.

Puis on rencontre un martiniquais qui vit depuis 10 ans à Phuket. Il a lui même combattu ici pendant pas mal d’années jusqu'à arriver a combattre au LUMPINI et il nous éclaire sur certains points, nous fait partager son expérience des lieux...(les nombreuses cicatrices dues aux coups de coudes pris lors de ses combats attestent tout de suite de sa bonne foi, et de son expérience).

-"Pourquoi dit on toujours à Juliette d'entrer sous le ring en passant sous la dernière corde"(chose bien évidemment qu'elle s'évertue à ne pas respecter, Juliette c'est un peu ni Dieu ni maitre, même si pour Dieu c'est loin d'être le cas).

-"Ici une fille doit passer sous la dernière corde pour entrer sur le ring car ca porte malheur au combattant de voir une fille entrer d'une autre façon ".(Ah ouais, ouh la la...En 15 jours elle a donc du porter la poisse à pas mal de monde... )

Il nous explique que les thaïs changent, leur mentalité a un peu pourri depuis 10 ans proportionnellement à tout le fric qui transite sur l'Ile. Selon lui Phuket reste cependant plus sympa que Koh Samui ,où la mafia est trop présente .Il nous raccompagnera gentiment en ville après cette petite discussion, vraiment zen, sympa et tranquille. Ce martiniquais est peut-être la personne la plus proche de l'idée de la représentation de l'âme asiatique telle que je la concevait et qu'il m'ait été donné de rencontrer a Phuket.